Suites aux gelées tardives survenues fin avril, la majorité des vignobles français a été durement touchée, à hauteur de 50% dans le bordelais, 30% dans le Languedoc et même 100% des vignobles du Jura. Début mai, c’est la grêle qui a fini d’achever les productions viticoles de départements telle que la Drôme. Le 25 avril 2017, le Ministère annonçait lors d’un communiqué de presse, que seules les parcelles dont les dégâts évalués auraient des effets sur la récolte 2017 et 2018, pourront bénéficier des indemnités relevant du statut de catastrophe naturelle. Pour les autres viticulteurs, la voie d’indemnisation privilégiée se fera via les assurances privées, tant pis pour les viticulteurs familiaux qui n’ont pas les moyens de s’assurer. Le MODEF dénonce une fois de plus, le sort réservé aux agriculteurs familiaux, mis de côté.
Dans un contexte de hausse des importations et de baisses de prix sur des vins français de toutes gammes, le MODEF tient à alerter sur la forte éventualité que les importations soient encore plus nombreuses cette année, favorisée par les pertes de rendements en France.
C’est de la part des négoces une véritable crise qui se prépare et qui affaiblira la situation des vignerons français déjà fragilisée ces dernières années. Il risque d’y avoir des répercussions sur toutes les gammes de vins : Vins de pays, IGP, AOC-AOP.
Il apparaît primordial que des prix rémunérateurs soient garantis, en rétablissant le coefficient multiplicateur. La crise qui se prépare pour la viticulture française est une fois encore, la démonstration du « moins disant » social que provoquent les « règles de concurrence libre et non faussée » prônées par l’Europe ultralibérale. Il y a urgence à ce que la concurrence entre les différents états membres de l’U.E soit réglementée dans l’intérêt social, économique et environnemental de ses nations.