Lettre ouverte au Président de la République

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Monsieur le Président de la République,

L’agriculture française s’affaiblit laissant les exploitants familiaux, les éleveurs, les producteurs de fruits et légumes dans une situation catastrophique avec des revenus très bas confrontés de plus en plus fréquemment à des aléas climatiques et sanitaires ainsi qu’à des importations massives et déloyales.

En 2013, lors de votre discours au sommet de l’élevage, vous proposiez une agriculture créatrice d’emplois qui privilégie l’activité, la production, la commercialisation en passant par la transformation. Cette forme d’agriculture est indispensable à l’aménagement, l’entretien et à la vie des territoires.

Votre première priorité concernant la Politique Agricole Commune était de soutenir l’élevage et la deuxième priorité était de promouvoir l’activité et l’emploi des exploitations agricoles en choisissant de surprimer les premiers hectares d’une exploitation correspondant à la moyenne nationale ; c’est-à-dire 52 hectares pour la France.

Le MODEF demande que la surprime des 52 premiers hectares soit portée à 20 % dès 2016 au lieu de 2018. Lors de notre dernière rencontre, vous aviez envisagé qu’en 2016 la surprime des 52 premiers hectares puissent être portée à 20 % du budget. La FNSEA s’oppose fermement à l’augmentation de la surprime, le MODEF appelle le gouvernement à respecter ses engagements avant les élections présidentielles.

La hausse de la surprime est vitale pour les exploitants familiaux qui, contrairement aux grandes exploitations céréalières, ont épuisé leurs réserves et se sont endettés pour faire face à la chute des prix. En revalorisant le paiement redistributif, Monsieur le Président de la République vous permettrez le maintien des exploitations familiales sur le territoire et la consolidation du tissu économique de notre agriculture. Le MODEF veillera à la mise en œuvre des 20 % du budget concernant le paiement redistributif.

Face à cette situation qui nous inquiète, il nous semble important de vous rencontrer afin de vous faire part des difficultés quotidiennes des exploitants familiaux.

Recevez, Monsieur le Président de la République, mes très respectueuses salutations.