La France, pays agricole par excellence depuis plus d’un siècle, grand producteur de fruits et légumes grâce à son climat, son terroir et le savoir-faire de ses agriculteurs familiaux est aujourd’hui en danger de pénurie.
En effet notre production de fruits et légumes qui était exportatrice et qui couvrait largement les besoins des Français il y a un demi-siècle est actuellement très déficitaire. Nous produisons actuellement seulement 60% de nos besoins, notamment pour des produits phares à la base de notre nourriture (tomates – pommes de terre – pêches – nectarines – melons – pommes, etc.…) le reste des produits est massivement importé de tous les coins du monde.
La France est aux portes de la pénurie ; il suffirait que pour une raison quelconque la machine du commerce international se dérègle – les raisons ne manquent pas – pour que les étalages des magasins français se vident et que les restrictions alimentaires s’installent.
IL FAUT INFORMER LES CONSOMMATEURS
Qui est au courant aujourd’hui que la France pourrait connaître de graves problèmes alimentaires, d’autant plus que la situation est aussi déficitaire dans les autres secteurs de production (viande – céréales et grandes cultures).
Il faut informer les consommateurs sur ces questions qui les concernent au plus haut point, la nourriture est le besoin premier des êtres humains.
La disparition massive des agriculteurs due au manque de revenu et de prix rémunérateur est la raison de fond de cette situation insupportable. La politique agricole mise en place depuis le début du marché commun nous a amenés dans cette impasse.
Il faut revoir ce modèle économique qui a tué notre autosuffisance alimentaire et notre indépendance. Un pays qui ne produit pas suffisamment pour se nourrir est dépossédé de sa liberté fondamentale qui est le droit à se nourrir normalement.
REDONNER CONFIANCE AUX AGRICULTEURS
Il est urgent d’inverser cette courbe négative entre production et importation, en redonnant confiance aux agriculteurs français par la mise en place de prix rémunérateurs et en les assurant d’avoir un revenu décent.
C’est la seule issue possible pour ne pas connaître dans les temps à venir une crise alimentaire grave qui sommeille actuellement dans l’ombre de l’économie de marché mais qui peut prendre vie à tout moment.
Angoulême, le 17 juillet 2017
Raymond GIRARDI
Vice-Président national du MODEF