Le MODEF refuse le plan d’action loup

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Depuis le début de l’année 2017, plus de 6 000 brebis, agneaux ont péri suite aux nombreuses attaques de loup. Les éleveurs ont dû quitter les estives avant la date habituelle, afin d’éviter aux animaux d’autres attaques de la part des loups. En conséquence, les éleveurs ont déjà dû puiser de manière conséquente, dans les réserves de fourrage prévues pour l’hiver. Le MODEF demande la prise en charge par l’État, pour l’achat de fourrages nécessaires à ces éleveurs d’estive afin d’éviter la décapitalisation des troupeaux ovins.

L’’État doit prendre ses responsabilités pour préserver l’élevage extensif, pastoral afin de maintenir la biodiversité des milieux montagneux. Les attaques de loups entraînent une perte économique importante pour les élevages ovins et caprins. Cette perte se répercute sur les revenus déjà faibles des exploitants, car générée par une forte mortalité lors des attaques à laquelle s’ajoutent des effets indirects tels que les avortements liés au stress… Ces perturbations portent également atteinte à la valeur génétique du troupeau.

Le MODEF s’oppose au plan national loup 2018-2023 dont l’objectif est le maintien et la préservation du loup sur le territoire français. Ce plan ne prévoit rien pour protéger les ovins, les éleveurs et les randonneurs face aux loups. Au contraire, l’État aggrave la situation en imposant le principe de conditionnalité de l’indemnisation des dommages dus au loup. Le MODEF dénonce fortement ce désengagement de l’État envers les éleveurs et exige une prise en charge à 100 % par le Ministère de la Transition Ecologique et solidaire sachant que le budget de celui-ci a augmenté de 3 %.

Le MODEF propose son propre plan d’action loup pour les six ans afin de réguler la population de loup :
• La construction d’abris en dur pour protéger les animaux et les bergers.
• Des actions de piégeages, sous la responsabilité de l’État, pour éliminer les meutes dévastatrices.
• La mise en place d’un réseau d’alertes entre les éleveurs pour transmettre l’information en temps réel en cas d’attaque.
• Que les anciens militaires de carrière aient le droit de tirs pour défendre les troupeaux et les éleveurs face aux attaques de loups.
• Le loup ne doit plus être un animal protégé et à ce titre, sortir de la convention de BERNE.
• L’application de l’article L 113-1 du code rural permettant au gouvernement d’assurer la pérennité des exploitations agricoles et le maintien du pastoralisme en protégeant les troupeaux des attaques du loup et de l’ours dans les territoires exposés à ce risque.

Angoulême, le 14 septembre 2017
Membre du Bureau National
Marylène TARDY