Suite à l’interpellation des sept vignerons Héraultais et Gardois du 15 janvier 2018 par la SRPJ de Montpellier, les viticulteurs du MODEF s’indignent de la forme et des méthodes employées par les forces de l’ordre sans indication des motifs de garde à vue.
Le MODEF salue également le rassemblement de viticulteurs devant l’Hôtel de Police de Montpellier lors des 48 heures de garde à vue des 7 militants. Pour 5 d’entre eux, c’est la justice qui tranchera lors du procès du 1er mars 2018 au Tribunal Correctionnel de Montpellier.
Le MODEF tient à rappeler que le volume des importations de vins espagnols a augmenté de 40% en France ces deux dernières années. La réglementation en vigueur concernant l’étiquetage et la traçabilité des vins, n’est pas suffisante pour avertir les consommateurs en toute transparence, et ne permet pas de protéger les vins de pays ou même certains IGP, des terroirs français. Voilà des années qu’une guerre économique tue des exploitations viticoles françaises, et les vignerons avec.
Les évènements pour lesquels sont accusés les vignerons militants n’en demeurent pas moins des actions militantes visant à alerter médias et consommateurs sur les dérives d’un système qui tue nos paysans. Des femmes et des hommes ne prendraient pas de risques inconsidérés, si leur survie n’était pas en jeu.
Le MODEF appelle l’unité des syndicats agricoles et des vignerons et appelle au rassemblement de tous les viticulteurs, agriculteurs et consommateurs devant le Tribunal Correctionnel de Montpellier, le 1er mars 2018, au moment du procès des 5 militants vignerons.
Angoulême, le 25 janvier 2018
Le Président du MODEF,
Jean MOUZAT
Tél : 06 80 40 90 67
Confédération nationale des Syndicats d’Exploitants familiaux