Certains ne peuvent pas prendre de complémentaire santé, pour d’autres des membres de leur famille sont obligés de payer leurs courses pour se nourrir ou d’autres se retrouvent interdits bancaires … Les témoignages ne manquent pas !
Les difficultés économiques et sociales des paysan.nes continuent de s’accentuer de jour en jour ! Les paysan.nes ne vivent pas de leur travail et ne se dégagent pas de revenu ! La situation économique des exploitations est difficile, les trésoreries sont dans le rouge.
Il est temps de stopper l’hémorragie, de redonner de l’espoir et des perspectives au monde agricole. Les paysannes et paysans ont besoin de prix rémunérateurs et garantis pour vivre de leur travail.
Les paysan.nes ne veulent pas de prêts de trésorerie supplémentaire mais des prix rémunérateurs. Le MODEF refuse les deux dispositifs de prêts de trésorerie annoncés par la Ministre de l’Agriculture.
Le MODEF revendique :
- Un revenu décent pour éviter de sombrer dans la pauvreté et précarité par la mise en place de prix agricoles minimums rémunérateurs garantis par l’État,
- Une aide d’urgence à la trésorerie de 2 milliards d’euros plafonnée à 15 000 €/actif pour les éleveurs, les viticulteurs, les céréaliers, les arboriculteurs, les maraîchers …
- La mise en place d’un coefficient multiplicateur. Cette mesure obligerait le distributeur à répercuter les variations de ses prix d’achat aux consommateurs et les inciterait à acheter aux agriculteurs à des prix raisonnables pour conserver une marge unitaire attractive.
- Une retraite décente pour toutes et tous à hauteur du SMIC net.
- Le crédit d’impôt Bio à 6 000 euros par an. Des arrêts d’activité se poursuivent et il faut freiner cette hémorragie.
Sans revenu, pas de paysans et pas d’installation ! Permettre aux paysans d’être justement rémunérés pour leur travail est une des clés pour les soutenir !
Angoulême, le 28 novembre 2024
Pierre THOMAS Frédéric MAZER
Co-Président du MODEF Co-Président du MODEF
