Les prix ont augmenté deux fois plus que l’inflation
Le prix moyen des fruits et légumes a flambé de 11 % entre 2021 et 2022, a alerté l’association de consommateurs Familles rurales dans son observatoire annuel des prix des biens de consommation courante le 22 juillet 2022.
Le prix du panier de fruits a augmenté de 8 % de 2021 à 2022 et celui des légumes de 15 % pour les produits issus de l’Agriculture conventionnelle. Championne de l’inflation en conventionnel, la pastèque a vu son prix bondir de 40 % entre 2021 et 2022, en raison notamment des conditions météorologiques défavorables à la production, suivie de la pêche (+25 %). Les légumes ont été encore plus touchés par les augmentations que les fruits : + 31 % pour la tomate en grappe, + 21 % pour les haricots verts et + 18 % pour la pomme de terre et le concombre.
En plus de la politique agricole néfaste, les producteurs de fruits et légumes sont menacés par le changement climatique
Sécheresse, gel, grêle, canicule : l’Agriculture paie un lourd tribut aux aléas climatiques de ces derniers mois, où les fruits et légumes sont beaucoup moins nombreux cette année (prunes, melons par exemple). La sécheresse de ces derniers mois menace de plus en plus la production agricole. La 3e vague de chaleur risque d’aggraver la situation, où les précipitations ont été très insuffisantes cet hiver.
Vente en directe du producteur au consommateur le jeudi 18 août 2022
Des fruits et légumes frais et de qualité
25 tonnes de tomates, melons, nectarines, pommes, pommes de terre, haricots verts, salades, pêches, poires, raisins chasselas, prunes, oignons doux …, seront acheminés du Tarn et Garonne et de l’Hérault le 18 août à Paris Place de la Bastille, dans le Val de Marne et Hauts de Seine.
Une autre politique agricole est nécessaire
Le MODEF exige du gouvernement français :
- Des prix minimums garantis et rémunérateurs,
- Un encadrement législatif des marges de la grande distribution,
- D’imposer aux produits importés les mêmes normes qui sont exigées pour la production française en appliquant l’article L.236-1 A du code rural et de la pêche maritime
- Une politique de relance et de relocalisation de la production afin d’atteindre la souveraineté alimentaire,
- Une hausse automatique des salaires par rapport à l’inflation pour préserver le pouvoir d’achat des consommateurs,
- L’application de l’article L.410-2 du code du commerce pour bloquer les prix pour une période de 6 mois,
- L’activation du Fonds National de Gestion des Risques Agricoles (FNGRA) par le biais du régime des calamités agricoles afin d’indemniser les exploitants qui sont confrontés à des pertes de récoltes ou de fonds en raison de la sécheresse.
Angoulême, le 2 août 2022,
Le Vice-Président du MODEF national
Raymond GIRARDI
06 87 66 26 66