La crise sanitaire toujours là provoque son lot d’injustice, de crispation et d’incompréhension. Une gestion aléatoire, en fonction d’éléments pas toujours rationnals, perturbe notre vie de tous les jours.
Le monde agricole a su faire face. Si la sécheresse n’a pas sévi cette année, d’autres éléments sont venus perturber notre profession : gel, inondation et épizootie. Bien sûr qu’il va falloir nous protéger contre ces conditions climatiques et sanitaires, mais c’est à l’ensemble de la société de faire face pas aux seuls agriculteurs qui de toute façon en subissent et subiront les conséquences.
Bien évidement pour faire face aux défis que nous sommes prêts à relever – répondre au besoin alimentaire de la population avec un impact sur l’environnement le plus faible possible -, il nous faut avoir des sécurités sur notre métier. Le revenu est un élément essentiel sans lequel rien ne pourra être fait.
La première loi EGALIM n’a pas apporté grand-chose, la seconde suit le même chemin, sans volonté forte et contraignante de tous les acteurs des filières agricoles. Le nombre d’agriculteurs continu de baisser faute d’attrait du métier, 470 000 agriculteurs en activité et 270 000 de plus de 55 ans. La crise sera grave dans les années à venir.
Il est temps d’avoir une mobilisation forte pour notre monde agricole mais aussi pour l’ensemble de la société. Le déclin n’est pas inéluctable. Une organisation de la société qui ne serait pas basée sur la recherche dogmatique de dividendes, nous apporterait une vie meilleure et dans l’intérêt de tous.
Le Congrès nous apportera des éléments de réflexion et d’actions pour les années à venir.
Pour vous et vos familles et à tous les êtres qui vous sont proches, une bonne année.
Pierre THOMAS
Edito 723