Pour les producteurs de miel, la saison promet d’être catastrophique avec une baisse significative du miel de printemps contrairement à l’année dernière. Une fin d’hiver très douce rattrapée par un printemps glacial avec beaucoup de gelées. Les températures étant basses, les colonies d’abeilles ne se sont pas développées comme elles auraient dû.
Le temps favorable du mois de février a fait croire aux abeilles que l’été était arrivé. Beaucoup d’entre elles ont redémarré les ruches et se sont retrouvées quelques temps face à une baisse de température. Le mois de mai a été pluvieux et froid et en avril-mai, un grand nombre de ruches sont mortes de faim.
Pour passer ce coup dur, le MODEF demande au Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation la mise en place d’un plan ambitieux de 65 millions d’euros en faveur des insectes pollinisateurs. Près de 90 % des plantes à fleurs dans le monde dépendent de la pollinisation par les insectes. Dans l’agriculture, la pollinisation assure un service agronomique pour les végétaux cultivés.
Concernant l’aide directe au repeuplement du cheptel, le syndicat revendique l’abaissement du nombre de colonies à 10 au lieu de 50 colonies afin de préserver les abeilles.
Le Syndicat des exploitants familiaux exige un lancement de campagne publicitaire en incitant les consommateurs à consommer du miel français. Le MODEF souhaite alerter les consommateurs sur le miel frauduleux, près de la moitié des miels seraient de la fraude à l’importation. Le miel importé de Chine mais aussi de la Hongrie, Bulgarie est réétiqueté sous de fausses mentions.
Pour valoriser le miel français produit par nos apicultrices et apiculteurs, le MODEF est favorable à la création d’un label « Miel de France ». Il s’agirait là pour les consommateurs d’une vraie garantie et pour les producteurs de relancer la production de miel en France en installant des nouveaux apiculteurs.
Le MODEF réclame l’annulation de la dérogation concernant les néonicotinoïdes. En effet, dans une décision publiée le 12 juillet 2021, le Conseil d’État a rejeté toutes les requêtes de l’Union des Industries de la Protection des Plantes (UIPP). Il a considéré que les néonicotinoïdes présentent des effets néfastes sur la santé des abeilles et d’autres espèces pollinisatrices.
Enfin, les insectes pollinisateurs participent au maintien de la biodiversité animale et végétale.
Angoulême, le 9 août 2021,
Le Secrétaire National du MODEF,
Didier GADEA