Triple peine pour les éleveurs

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Les éleveurs naisseurs sont très inquiets avec une baisse des prix des jeunes bovins, l’accroissement des coûts de production et une baisse des aides pour la prochaine PAC.

Sur les marchés, les tarifs des broutards et des taurillons sont revus à la baisse pour l’ensemble des catégories. Les broutards limousins se valorisent autour de 2,75 € kg/vif et les broutards charolais mâles se vendent à 2,61 €/kg vif.

La flambée des matières premières agricoles pèse sur les productions animales, sans que les prix à la production ne puissent les compenser. Le prix du pétrole explose et les matières premières augmentent également (+ 5,9 % en viande bovine et + 6,9 % en lait de brebis).

La réforme des aides couplées bovines sur l’Unité Gros Bovins (UGB) va entraîner une baisse de 3,5 % sur les éleveurs naisseurs.

Le MODEF tire la sonnette d’alarme sur la situation économique des éleveurs qui n’arrivent plus à vivre de leur métier. Les trésoreries des exploitants familiaux sont au plus bas voir négatives. Dans l’urgence, ce ne sont pas des paroles mais des actes forts qu’attendent les paysans de la part de l’État. Avec la baisse des prix, les méventes, les exploitants familiaux ne peuvent plus attendre.

Le MODEF solidaire des exploitants familiaux demande auprès du Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation des mesures exceptionnelles notamment :

  • Un prix plancher d’achat pour chaque production agricole. Ce prix plancher tient compte de l’évolution des coûts de production en fonction des bassins de production et des revenus des producteurs,
  • Une aide d’urgence de 100 millions d’euros pour les éleveurs,
  • L’application de l’article 23 de la loi n° 2005-157 du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux qui prévoit qu’un coefficient multiplicateur entre le prix d’achat et le prix de vente des fruits et légumes périssables peut être instauré en période de crises conjoncturelles définies à l’article L. 611-4, ou en prévision pour toutes les productions agricoles,
  • Des avances de trésorerie à taux zéro auprès des banques,
  • Une prise en charge des cotisations sociales pour les éleveurs.

Il y a une nécessité de trouver des solutions durables permettant d’envisager la suite avec plus de sérénité et le MODEF y veillera.

 

Angoulême, le 30 juillet 2021,

                                                              Le Président de la Commission élevage,

                                    Christian REYNAUD