Les énergies vertes au détriment des agriculteurs français

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Les agriculteurs ne vivent plus de leur travail et de leurs productions, en témoigne le revenu moyen des paysans en dessous du seuil de pauvreté. Un tiers des agriculteurs gagne moins de 350 euros par mois en France, 6ème puissance mondiale.

Pour pouvoir vivre dignement dans ce contexte où les marchés décident de tout, de nombreux agriculteurs cherchent des revenus complémentaires, quel qu’en soit les conséquences.

Les projets de production d’énergies renouvelables offrent une manne financière importante. Cette opportunité de revenus est inespérée pour compenser des prix faibles depuis plus de deux décennies et l’augmentation des coûts d’exploitation.

En parallèle, l’implantation de projets énergétiques n’est pas équitable pour tous les agriculteurs, elle détruit des terres agricoles, fait flamber les prix du foncier, fait passer les questions agronomiques au second plan. Sur le long terme c’est notre modèle agricole qui est en danger et donc la souveraineté alimentaire de notre pays qui est fragilisée : sols appauvris, installation difficile, fermes usines intransmissibles…

Ces projets de productions d’énergie « verte » sont une jambe de bois à un modèle agricole estropié par la doctrine libéral, dogme moderne incontestable.

Le MODEF ne souhaite pas que les agriculteurs deviennent des « agro-énergéticien » au détriment de leur mission de production de produits alimentaires de qualité. Prévenir cela, c’est défendre des prix minimums garantis par l’État ainsi qu’un revenu décent, comparable à celui des autres actifs salariés.

Avec des prix rémunérateurs, les agriculteurs n’ont pas à faire ce choix forcé d’implanter des méthaniseurs, des panneaux photovoltaïques et des turbines éoliennes sur des terres dont la vocation est, rappelons-le, de nourrir les hommes et assurer la souveraineté alimentaire de notre pays.

Ainsi : Nous demandons un référendum sur cette question : un agriculteur français doit-il nourrir la population ou produire de l’énergie ?

 

        Angoulême, le 29 janvier 2021,

Le Président du MODEF National,

                                                    Pierre THOMAS