Prolongation des autorisations de plantation, est-elle une avancée pour les vignerons?

744

 

Le 9 décembre 2020, le Conseil spécialisé de la vigne de FranceAgriMer s’est réuni pour faire le point sur le dispositif d’arrachage temporaire ou de restructuration différée réclamait par la FNSEA et le Ministère de l’Agriculture. Compte tenu de la situation de crise de la filière vin, l’administration a demandé à Bruxelles d’accorder un allongement de la durée d’arrachage et un report de plantation de 3 à 5 ans. Pour le MODEF, cette demande semble nécessaire et la soutient.

En 2015, les vignerons ont été spoliés de leurs droits de plantation. Les droits de plantation avaient une durée de validité de 8 ans et ont été supprimés au 1er Janvier 2016 pour laisser la place aux autorisations de plantation. Nous revendiquons le retour des droits de plantation qui sont nécessaires et la gestion publique par les services de douanes.

De plus, la filière demande la mise en place d’une « surprime à l’aide à la restructuration » afin de compenser la perte de production. Les représentants de la profession souhaitent qu’un maximum d’hectares de vignes soit arraché et replanté pour « résoudre » la crise actuelle. Devant l’ampleur d’une crise mondiale dont personne n’a la capacité de prédire l’évolution, le MODEF est très étonné de l’optimisme de la part des dirigeants viticoles.

Le Syndicat des Exploitants Familiaux demande la mise en place d’un prix garanti, rémunérateur par l’État couvrant les coûts de production. Il est urgent d’agir pour assurer un revenu à nos vignerons !

 

         Angoulême, le 14 décembre 2020,

Le Secrétaire National du MODEF,

Didier GADEA