La proposition de loi reprend le projet d’une partie du référendum pour les animaux et ne se préoccupe pas des éleveurs. Effectivement, il faut accompagner les producteurs vers une Agriculture plus respectueuse de l’environnement et des êtres vivants. Cette transition n’est pas sans conséquence sur les coûts de production !
Aujourd’hui, les députés devraient également débattre sur les modèles agricoles que nous souhaitons pour notre société. D’autres sujets sont aussi importants :
- Combien d’agriculteurs pour demain ?
Le nombre d’exploitants est en déclin depuis plusieurs décennies.
- Comment relever le défi du revenu agricole ?
Le MODEF revendique haut et fort la mise en place d’un prix rémunérateur garanti par l’État couvrant les coûts de production. Il est urgent de créer ce mécanisme de prix afin de garantir la sécurité alimentaire.
- Comment accéder au foncier ?
Le Syndicat des exploitants familiaux souhaite que les députés et les sénateurs prennent à bras le corps la question de la rémunération des paysans, d’une loi foncière pour préserver la terre, l’installation de jeunes sur les territoires ruraux …
L’Agriculture familiale défendue par le MODEF propose une alternative à l’Agriculture intensive et industrielle. Elle joue un rôle essentiel à la souveraineté alimentaire pour garantir l’accès pour tous à une alimentation saine, surtout pour les personnes en situation de vulnérabilité ou de pauvreté, ainsi que sur les conditions de rémunération pour les travailleurs de la terre.
Le MODEF rejette cette proposition de loi et revendique une Agriculture familiale renforçant son rôle de pourvoyeur d’emplois et rémunérateur pour les exploitants.
Angoulême, le 5 octobre 2020
Le Secrétaire Général du MODEF National,
Jean MOUZAT