Il y a à peine six mois personne n’imaginait qu’une crise sanitaire de cette nature et de cette ampleur pouvait arriver sur l’ensemble de la planète.
Cette crise a provoqué un effondrement économique dans tous les domaines dû à la période de confinement et à la crainte des Français d’être touchés par le virus. Les productions agricoles ont été très chahutées notamment en viande bovine avec des cours qui ont chuté de 3% par rapport à l’année dernière. Puis en lait avec un prix qui continue de baisser jusqu’à moins de 30 €/1000 l par rapport au printemps dernier. Ensuite, en viande ovine avec l’agneau de boucherie qui perd 40 cts/kg et en viande caprine le manque à gagner s’élève à 5 € par chevreau. Des caves coopératives ont déjà annoncé une baisse des acomptes de 20% pour les viticulteurs…
Dans ce contexte dramatique si la protection de la santé publique est une priorité, il n’en reste pas moins que le premier besoin des êtres humains est de se nourrir chaque jour.
Malgré cette situation à hauts risques pour la santé et la désorganisation de la filière, l’Agriculture a continué de fonctionner à 100% pour répondre aux besoins de nourriture des Français. Les agriculteurs ont répondu présents pour relever le défi, pas un n’a manqué à l’appel dans l’adversité de la pire situation que l’on pouvait imaginer ; ils ont retroussé leurs manches et ont continué le travail sans se poser de questions.
La crise sanitaire que nous traversons a mis en évidence notre perte de souveraineté pour un bon nombre de nos productions essentielles. Il est impératif de reconstruire notre souveraineté alimentaire en relocalisant les productions agricoles, en développant la production de fruits et légumes sur notre territoire, en redéveloppant la production de volaille de qualité, en sauvant l’élevage français, en diversifiant les exploitations, en contribuant à l’installation et surtout en donnant aux agriculteurs les moyens de faire leur métier et de gagner leur vie.
Le MODEF revendique la réouverture des restaurants et de la restauration collective hors foyer le plus rapidement en obligeant l’origine française des produits.
La France et les citoyens français ont besoin de cette Agriculture familiale de proximité afin de sécuriser notre alimentation !
Angoulême, le 12 mai 2020
Le Vice-Président,
Raymond GIRARDI