Les propositions du gouvernement pour faire face à la crise viticole ne sont pas à la hauteur, ces demandes faites auprès de l’Union Européenne ne répondent en aucun cas aux besoins des viticulteurs.
Les stocks des caves sont importants, et aucune vente n’est possible depuis plus d’un mois.
De plus, avec la fermeture des restaurants et bars, ainsi que l’annulation des festivals, fêtes votives ainsi que la forte baisse de tourisme durant la saison estivale, saison propice à la consommation des vins rosés, il est évident que cette saison « morte » aura un fort impact sur toute la filière.
La prochaine vendange, dès la mi-août, viendra s’additionner à celle de 2019.
C’est donc pratiquement 80 millions d’hl de vin que la France devra écouler soit près de 280 millions d’hl à l’échelle de l’Union Européenne.
Les 3 millions d’hl dont le gouvernement français fait part dans ses discussions avec l’Union Européenne, ne suffiront pas.
Le gouvernement demande 80 €/ hl, pour les vins destinés à la distillation, ce prix va tirer vers le bas les prix du vin et fixera un plancher non rémunérateur pour les IGP, AOC et Bio.
Le gouvernement doit agir au plus vite et de façon efficace, le MODEF revendique une distillation de crise Covid 19, de 30 millions d’hl avec des prix rémunérateurs fixés à100 € pour les vins sans IG, 150 € pour les IGP, 200 € pour les AOC et 250 € pour les Bio.
Avec l’application de ces revendications, un maximum d’exploitations sera sauvé, les vignerons pourront continuer à maintenir leurs activités et faire tourner l’économie d’un pays qui à la sortie du confinement en aura bien besoin.
Nous demandons également une véritable année blanche pour les emprunts et un assouplissement des règles pour les autorisations de plantations avec possibilité de report des dossiers.
Angoulême, le 24 avril 2020
Le Président de la commission viticole
Didier GADEA