NE SACRIFIONS PAS L’AGRICULTURE POUR LE CORONAVIRUS

1165

L’Epidémie de coronavirus est une menace réelle sur l’ensemble de la population qui nécessite des réactions fortes de la part du gouvernement.

L’objectif principale étant de réduire les nombres de cas graves afin de ne pas saturer les hôpitaux et assurer des soins de qualité pour tous les malades, du coronavirus ou non.

 

Pour autant, le gouvernement a pris des mesures qui fragilisent les exploitations agricoles, particulièrement celles pratiquant la vente directe, et cela peut mettre en péril de manière durable l’autonomie alimentaire de la France.

Cela n’est pas acceptable.

Aujourd’hui l’autonomie alimentaire des grandes villes est estimée à 2%. La France ne peut pas être gérée sur ce même modèle important, en majorité, des denrées vendues au travers de la grande distribution.

Mettre un arrêt à tous les marchés de plein vent, sauf dérogation du préfet, porte un coup majeur à l’économie rurale, principalement les exploitations agricoles. Ce sont elles qui vont être le plus durement touchées et toute la France risque d’en souffrir.

L’autonomie alimentaire des campagnes est réelle mais c’est au travers des marchés ruraux que la distribution se fait.

 

Pendant les jours qui ont précédé le confinement les grandes surfaces ont montré leur incapacité à répondre à la demande massive des consommateurs sur les biens de nécessité. On ne doit pas prendre ce risque là avec les enjeux alimentaires, il faut donc favoriser des circuits de distribution courts, répartis sur le territoire, à même de répondre à des pics de consommations.

 

Aujourd’hui on voit certains acteurs stopper toute une filière : laiterie qui ne collecte plus, marchands de bestiaux qui n’achètent plus … au risque d’anéantir certaines exploitations.

Pourtant la demande est là, les consommateurs veulent manger, français et local de préférence.

 

Il faut que la question alimentaire soit pensée sur le long terme, la France ne peut se permettre de sacrifier ses exploitations agricoles, même sur l’autel de la prudence sanitaire.

Alexis VANYPRE

Edito 706