Nous sommes au temps des grands bouleversements dans l’élevage français : traités de libre-échange, climat, loi Egalim et prochainement la PAC. La place des syndicats dans le débat et leur poids est essentielle pour défendre l’élevage et les éleveurs. Le gouvernement est décisionnaire dans nombre de ces changements et il doit mettre les moyens pour protéger notre Agriculture.
Le CETA met en danger les filières d’élevage en important des quantités importantes de viande. Si cet accord est une réussite du point de vue de certains, il ouvre la porte à d’autres accords, notamment avec le MERCOSUR, qui posent encore plus de questions. Les pays du MERCOSUR peuvent produire à très bas prix de la viande mais avec un coût écologique et social très élevé. Nous ne pouvons pas laisser cette viande être vendue en France.
La sécheresse de cet été n’est malheureusement pas la dernière, les spécialistes pensent que cela va devenir la norme dans de nombreux territoires d’élevage, au centre de la France notamment. Le gouvernement doit mettre en place une politique de stockage et de gestion de l’eau en faveur des exploitations extensives et des structures à taille humaine. L’irrigation de surproduction n’est pas viable dans les conditions climatiques de demain, il faut une irrigation de sauvegarde.
La loi Egalim n’a, pour le moment, aucun effet sur les prix agricoles. Pour que les éleveurs puissent vivre dignement et qu’ils puissent adapter leurs systèmes de production aux exigences de demain, il faut qu’ils vivent aujourd’hui de leur métier.
La PAC à venir amène de grands questionnements sur la pérennité des aides en faveur de l’élevage. Nous avons besoin que le gouvernement défende les outils en place qui favorisent un élevage à taille humaine, respectueux des Hommes et de l’environnement
La question est de savoir ce que veut faire le gouvernement français pour aider les éleveurs : continuer de traiter les agriculteurs comme une monnaie d’échange internationale ou aider à défendre l’Agriculture locale.
Vivien FAYET
EDITO 701