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Monsieur Marc FESNEAU

Ministre de l’Agriculture et

de la Souveraineté Alimentaire

                                                                                 Ministère de l’Agriculture et

de la Souveraineté Alimentaire

                                                                                   78 rue de Varenne

75349 PARIS 07 SP

Angoulême, le 9 août 2024

Objet : Deux arrêtés à la lutte contre l’IBR très contraignants pour les bovins ayant le statut positif à l’IBR

Monsieur le Ministre,

Nous nous permettons de vous interpeller concernant deux arrêtés relatifs à la lutte contre la Rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) publiés au Journal officiel pendant la dissolution de l’Assemblée nationale (arrêté du 10 juin 2024 et arrêté ministériel du 26 juin 2024).

En effet, la France doit devenir indemne d’IBR d’ici 2027, aussi bien dans les ateliers d’élevage que dans les ateliers d’engraissement. Les deux arrêtés durcissent les règles pour les bovins ayant le statut positif IBR.

L’IBR est une maladie virale du bétail non transmissible à l’Homme. Les animaux ne présentent pas ou presque pas de cas clinique. On peut continuer à produire du lait ou de la viande.

Plusieurs éleveuses et éleveurs ont reçu un courrier brutal de la Direction Départementale de l’Emploi, du Travail, des Solidarités et de la Protection des Populations (DDETSPP) en indiquant l’échéancier de réforme des animaux de leur exploitation.

Les deux arrêtés rédigés par des technocrates et soutenus par la FNSEA doivent être supprimés.

Premièrement, le MODEF dénonce la faiblesse de la participation forfaitaire de l’État à hauteur de 180 € par bovin infecté éliminé. Cette aide n’est pas à la hauteur des pertes !

Deuxièmement, le calendrier imposé pour l’abattage des animaux au 1er août 2025 ne pourra pas être respecté. Les vaches ont été mises en reproduction en juillet 2024, elles vont vêler en avril-mai 2025 et elles ne pourront jamais être engraissées pour le 1er août 2025 ! Pour engraisser une vache de réforme, il faut 4 mois après le sevrage du veau.

Troisièmement, le MODEF demande plus de recherche publique sur les vaccins existants et la détection de l’IBR en laboratoire. Dernièrement, le MODEF craint que certains éleveurs arrêtent le métier pour des raisons sanitaires.

Le MODEF exige la suppression des deux arrêtés pris sans consultation avec certaines organisations professionnelles et revendique une réunion au Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté pour évoquer cette maladie.

Vous remerciant de l’attention que vous ne manquerez pas de porter à notre demande et dans l’attente de votre réponse, recevez, Monsieur le Ministre, l’expression de notre haute considération.

 

Pierre THOMAS                                                                  Frédéric MAZER

Co-président du MODEF                                               Co-président du MODEF

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