Un régime public d’assurance pour les aléas climatiques

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L’Agriculture constitue le secteur d’activité le plus soumis aux aléas climatiques, sanitaires et environnementaux.

Les fortes pluies des derniers mois ont entrainé des retards dans les travaux des champs (semis retardés et cultures abîmées par la pluie). Les pluies abondantes ont favorisé le développement du mildiou dans les vignobles tandis que les orages de grêle (Corrèze, Puy de Dôme, Dordogne …) ont réduit à néant les perspectives de récolte 2024. Les rendements en blé tendre en baisse de 13 % sur un an à cause des pluies et une qualité du grain moyenne.

Le MODEF exige que le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire active la procédure des calamités agricoles ! Nous demandons aux services préfectoraux de faire d’urgence une évaluation des dégâts sur toutes les cultures agricoles et d’accélérer les déclarations individuelles des agriculteurs.trices sinistrés. Nous revendiquons au gouvernement de prévoir une première enveloppe de 500 millions d’euros pour dédommager les paysan.nes sinistrés.

Selon Serge ZAKA, agro climatologue, « on s’attend à avoir une accentuation du cycle de l’eau dans les deux sens : des sécheresses plus longues et plus intenses, et des épisodes de pluie très regroupés et plus intenses également. »

Le MODEF demande au prochain gouvernement l’abrogation de la réforme sur l’assurance multirisque climatique (MRC) et la création d’un régime mutuel d’assurance public obligatoire aléas climatiques, sanitaires et environnementaux.

La MRC est inadaptée ! L’année dernière, les assureurs avaient refusé de couvrir les pertes de récolte causées par le virulent mildiou dans la région bordelaise. Ils se basaient sur la règlementation de la nouvelle assurance multirisque climatique et ajoutaient que le contrat MRC ne couvre pas la perte de récolte liée au mildiou.

Pour rappel, le MODEF s’était opposé à la réforme de la gestion des risques en Agriculture. La privatisation du système de garantie des calamités agricoles a pour effet d’accentuer les disparités de revenus dans une philosophie toujours plus individualiste.

Il nous faut revenir aux principes de service public basés sur la solidarité avec partage des risques, l’égalité de traitement, l’équité des financements et une gestion démocratique et mutualiste.

 

Angoulême, le 26 juillet 2024

Raymond GIRARDI

Vice-Président du MODEF