Le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation a présenté aujourd’hui le suivi des travaux sur l’accompagnement des agriculteurs victimes du gel.
L’épisode de gel du mois d’avril a été très dévastateur pour l’agriculture avec des pertes importantes : 1/3 de récolte en moins pour les cerises, 42 % en moins pour les pêches nectarines, 43 % en moins pour les abricots et pour les vignes une perte de production estimée à 30 % (chiffres du ministère de l’Agriculture).
Le MODEF a pris acte de la réactivité du gouvernement mais les enveloppes ne sont pas suffisantes pour indemniser tous les agriculteurs de cette catastrophe.
En effet, pour les producteurs qui auront des pertes supérieures à 60 %, ils pourront bénéficier d’une prise en charge à hauteur de 40 % des pertes et 5 points de plus pour les cultures éligibles notamment en arboriculture. Ce gel va mettre en péril les exploitations agricoles car l’enveloppe n’est pas à la hauteur des pertes subies.
Par ailleurs, l’État nous a affirmé ne pas pouvoir indemniser au-delà de 40 % le montant des pertes subies, afin d’être en conformité avec la réglementation européenne et les traités internationaux de commerce (OMC). Le discours du « quoi qu’il en coûte d’Emmanuel MACRON » n’est pas pour les paysans !
Pour le MODEF, le compte n’y est pas et demande un renforcement du dispositif afin que tous les paysans soient indemnisés à 80 % des pertes subies. Le Syndicat des Exploitants Familiaux s’inquiète de la disparition progressive du Fonds National de Gestion des Risques Agricoles et revendique le maintien de ce fonds à l’avenir et de renforcer sa dotation financière car les risques climatiques sont croissants. Pour cela, un retour de la taxe additionnelle à 11 % (actuellement : 5,5, %) et le déplafonnement du fonds, aujourd’hui il est à 60 millions d’euros.
Angoulême, le 29 juillet 2021
Le Vice-Président du MODEF National
Raymond GIRARDI
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