UN TERRITOIRE RICHE DE SES AGRICULTEURS

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Les scrutins de ces dernières semaines nous montrent un désintérêt des Français pour la chose politique. Les agriculteurs ne font malheureusement pas exception à la règle. Deux tiers d’abstention qui doivent nous faire prendre conscience, si ce n’était pas déjà le cas, du manque de lien entre élus et électeurs.

Tous les territoires sont touchés, tous les partis politiques le sont aussi. Le syndicalisme agricole connaît une crise similaire, et nous avions un taux d’abstention particulièrement élevé aux dernières élections professionnelles de 2019 avec moins de la moitié des agriculteurs ayant voté.

 

Pourtant, ces élections régionales et départementales auront un impact direct sur le sort de nous tous. Ces élections touchent beaucoup de secteurs économiques et culturels.

Pour l’agriculture on pense surtout à la région qui gère une part importante des aides de la PAC et à sa capacité d’adapter une partie des critères d’éligibilité, des plafonds ou des planchers de certaines aides.

Au-delà de ce champ qui touche l’agriculture de manière directe, les politiques territoriales impactent le développement de l’agriculture : transports, services …

 

Le MODEF affirme depuis de nombreuses années que la question agricole ne doit pas être regardée au travers du seul spectre professionnel. L’installation en agriculture est dépendante de la dynamique d’un territoire, notamment de sa capacité à accueillir des jeunes sans les isoler.

 

L’Éducation Nationale a aussi un rôle primordial à jouer. Que ce soit au travers des apprentissages civiques, des valeurs ou plus simplement de l’exemple qui est donné aux élèves.

Un territoire qui sensibilise à la consommation de produits locaux, à une alimentation équilibrée et de qualité, prépare les citoyens de demain à se forger leur propre avis sans être à la merci des lobbies.

C’est là encore une compétence des départements et régions.

 

Prenons conscience que nos revendications syndicales peuvent être mises en place sur le terrain selon les compétences de chaque territoire. En nous investissant nous pouvons permettre de faire bouger les lignes.

 

Donnons les moyens aux acteurs territoriaux pour sauvegarder une Agriculture familiale et ainsi préserver la présence de nombreux agriculteurs, acteurs d’un tissu rural enfin considéré et reconnu.

 

Jean MOUZAT

Édito 718