Le Premier Ministre a annoncé samedi 6 mars 2021 en Creuse une enveloppe supplémentaire de 60 millions d’euros d’aides d’urgence aux éleveurs les plus en difficulté, qui ont gagné moins de 11 000 € en 2020.
De la poudre aux yeux, car cela équivaut à 3 333 € par exploitation ce qui correspond à un camion de paille. Les éleveurs sont en très grandes difficultés, ils demandent une augmentation du prix payé de leur produit et non des mesurettes !
Le cœur du problème, c’est le prix payé aux producteurs, et cela est fondamental. Le constat est sans appel, les prix d’achat de la production agricole subissent une pression constante à la baisse, alors que les charges opérationnelles ne cessent d’augmenter (+ 5 %).
Le MODEF va envoyer dans les prochains jours un projet de loi aux députés sur l’encadrement des prix agricoles. Pour cela, il faudra que l’État garantisse un prix d’achat aux producteurs. À ce titre, nous demandons en urgence un Grenelle des prix agricoles. Les négociations commerciales ont pris fin le 1er mars et la grande distribution continue de tirer les prix vers le bas !
Nous proposons l’encadrement des marges de la grande distribution, des transformateurs et de l’agroalimentaire grâce au coefficient multiplicateur, interdire les promotions sur les produits agricoles et la vente à perte, fixer des prix planchers rémunérateurs garantis pour les produits agricoles en fonction de l’évolution des coûts de production et stopper les négociations commerciales avec le TAFTA, le CETA, le MERCOSUR …
Ainsi, la promesse faite par Emmanuel MACRON, à Rungis le 11 octobre 2017, de fixer les prix agricoles en tenant compte des coûts de production n’est toujours pas tenue et menace ainsi le renouvellement des générations.
Angoulême, le 8 mars 2021,
Le Vice-Président du MODEF National,
Francky CHATIGNOUX