L’année 2020 sera ancrée dans les mémoires sans aucun doute. Jamais la planète n’a été privée de liberté de cet ordre-là. Un virus transmis à l’homme par un animal sauvage n’est pas une première, c’est même monnaie courante. Mais là il s’agit d’autre chose, les virus évoluent aussi avec l’environnement et l’impact de l’homme sur la planète y est pour quelque chose. Trop agressée, la nature se rebiffe et corrige les choses à sa manière.
La mondialisation des échanges, quelles qu’en soit les conséquences, est responsable de cette pandémie planétaire. La gestion de celle-ci, assez aléatoire, a mis à mal cette économie mais aussi notre santé générale. Le monde agricole a été lourdement impacté par ce COVID. Si certains ont pu s’en sortir pas trop mal, pour beaucoup ce fut une réelle catastrophe avec des baisses de prix et méventes importantes. Évidemment des aides ont été annoncées, mais non seulement elles n’ont pas répondu aux besoins mais elles ont été surtout inaccessibles pour ceux dans le besoin.
Nous sommes en pleine négociation de la Politique Agricole Commune (PAC), celle-ci devrait répondre aux défis sociétaires, permettre une Agriculture nombreuse et répartie sur l’ensemble du territoire. Le MODEF se doit d’avoir comme objectif de mettre l’être humain au centre de nos préoccupations. Lors du dernier Conseil Supérieur d’Orientation (CSO) sur la PAC, des orientations bien divergentes se dessinent avec deux visions agricoles. L’une compétitive, répondant aux besoins de l’agroalimentaire et l’autre, répondant aux besoins des paysans, des consommateurs et aux objectifs d’avenir de notre société.
Mais nous savons bien que rien ne peut changer sans une réflexion importante et une mobilisation déterminée.
Jamais rien n’est venu améliorer la vie des gens sans l’intervention de la population et c’est donc dans ce cadre, où nous devons être à l’offensive, que je vous présente les meilleurs vœux du MODEF pour cette nouvelle année.
Pierre THOMAS
Edito 714