Par un décret du 2 décembre 2020, le gouvernement a modifié l’article R.236-13 du code de la sécurité intérieure, par cette rectification l’État souhaite un fichage plus massif des personnes dont « l’activité individuelle ou collective indique qu’elles peuvent porter atteinte à la sécurité publique ou à la sûreté de l’Etat ».
Au début du mois, le gouvernement, « surfant » sur la crise sanitaire, a imposé que le spectre des personnes fichées soit élargi, en ajoutant une mention concernant « les opinions politiques, les convictions philosophiques, religieuses ou les appartenances syndicales » mais aussi les personnes actives sur les réseaux sociaux ou les personnes ayant des problèmes de santé « révélant une dangerosité particulière » rejoindront aussi le flot des personnes surveillées.
Ces procédés gouvernementaux, ne seraient-il pas un retour historique aux sombres années, où le fait d’être militant ou simplement en désaccord avec les dirigeants du pays était lourdement puni et coûtait même la vie…
L’État souhaite brider un peu plus le peuple avec ces décrets, la liberté et l’existence des organisations syndicales sont menacées.
Nous constatons depuis plusieurs années, que le gouvernement procède avec agilité pour détruire au fur et à mesure les acquis sociaux. Et aujourd’hui en réprimant la liberté syndicale, il souhaite bloquer toutes possibilités d’avancées sociales.
Le MODEF s’oppose fermement à ces manières d’agir et à ces décrets qui sont le reflet d’une dérive autoritaire inquiétante pour notre pays. Nous appelons tous les adhérents à rejoindre début 2021, les manifestations pour le retrait de la loi sécurité globale.
Angoulême, le 24 décembre 2020,
Secrétaire National du MODEF,
Didier GADEA