Le monde agricole se situe dans une période économique et sociale particulièrement difficile depuis la pandémie du COVID-19 qui impacte l’ensemble des filières agricoles. Le MODEF se mobilise depuis un mois pour aider nos producteurs à sortir la tête de l’eau.
Cette crise nous montre l’importance de garantir notre sécurité alimentaire en renforçant la souveraineté alimentaire de notre pays, en régulant le marché public et en assurant des prix rémunérateurs à nos paysans. La souveraineté alimentaire des peuples est plus nécessaire que jamais. Elle consiste pour chaque peuple et chaque pays à pouvoir produire sur son propre sol.
Aujourd’hui, nous produisons 60 % des besoins en fruits et légumes ! Sur 10 litres de lait collectés en France, 4 litres sont exportés ! En matière de production de viande bovine, la France exporte 81 % des jeunes bovins (broutards) à l’Italie pour l’engraissement. Pour la viande de porc, la France importe 25 % de sa consommation et exporte 30 % de sa production.
Pour le MODEF, il faut relocaliser la production, développer les productions de proximité et diversifier les exploitations. Il faut maintenir les terres agricoles existantes et contribuer aux installations. Il faut développer la production de fruits et légumes sur notre territoire, redévelopper la production de volailles de qualité et maintenir l’élevage français.
Le MODEF se bat pour une Agriculture à taille humaine, rémunératrice, respectueuse de l’environnement et garantissant des produits de qualité, des produits diversifiés attachés aux territoires. Une telle agriculture nécessite de rompre avec un modèle productiviste et libéral qui nie l’Homme, uniformise les produits agricoles et vide nos campagnes.
La souveraineté alimentaire doit devenir un principe universel de base des politiques agricoles de chaque nation ou groupe d’États afin de garantir aux peuples une alimentation saine et de qualité, et aux paysans, une juste rémunération de leur travail.
La prochaine PAC devra répondre au défi de la sécurité alimentaire européenne et non pas mondiale comme l’affirme la Commission européenne.
Jean MOUZAT
Édito 707