La FNSEA a la mémoire courte, le Modef, lui, n’oublie pas

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Après avoir porté pendant un demi-siècle la politique agricole française, la FNSEA est frappée d’amnésie sur sa lourde responsabilité de la situation actuelle de dépendance alimentaire et de disparition massive des agriculteurs.

Rappelons-nous les arguments fondamentaux du Syndicat majoritaire : productivité, restructuration, performances, concurrence, économie de marchés, libre concurrence, …

L’économie ultra libérale et la mondialisation étaient la feuille de route. Il fallait laver plus blanc que blanc et être les meilleurs en ignorant complètement la situation de concurrence déloyale dont ont été les victimes les agriculteurs français dans tous les domaines sociaux économiques. Les prix agricoles n’étaient pas la question de fond !

Le langage tenu aujourd’hui par la FNSEA face à cette crise sanitaire internationale tranche radicalement avec le passé, un revirement de position qui interroge sur l’opportunisme de circonstances de ce syndicat qui a la mémoire courte sur sa lourde responsabilité et les conséquences graves pour la France, de ses choix de politique agricole.

Le MODEF condamne la politique menée par ce Syndicat depuis 1959 menant à l’échec la paysannerie française. Cette crise nous montre l’importance de garantir notre sécurité alimentaire en renforçant la souveraineté alimentaire de notre pays, en régulant le marché public et en assurant des prix rémunérateurs garantis par l’État pour nos paysans.

Le Syndicat des exploitations familiaux se bat pour une Agriculture à taille humaine, rémunératrice, respectueuse de l’environnement et garantissant des produits de qualité, des produits diversifiés attachés aux territoires. Une telle Agriculture nécessite de rompre avec un modèle productiviste et libéral prôné par la FNSEA qui nie l’Homme, uniformise les produits agricoles et vide nos campagnes.

Le MODEF défend inlassablement l’indépendance alimentaire de la France et la nécessité de préserver nos paysans !

L’heure est venue de construire cette nouvelle politique agricole axée sur l’autonomie alimentaire de la France, la relocalisation des productions, l’installation et la fin de la libre concurrence et non faussée inscrite dans le traité européen.

L’Agriculture doit redevenir une exception nationale et sortir l’Agriculture de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce).

Les propositions et les combats du MODEF menés depuis un demi-siècle éclatent au grand jour et deviennent une urgente nécessité !

 

Angoulême, le 23 avril 2020

Le Vice-Président du MODEF National,

Raymond GIRARDI