VŒUX DU PRÉSIDENT

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Après une année 2019 catastrophique pour bon nombre de paysans : chaleur, sécheresse, grêle inondations, baisse des cours … au nom de l’ensemble du MODEF, meilleurs vœux pour l’année 2020 en espérant que celle-ci soit plus favorable. De grandes ambitions nous animent pour l’année à venir : revalorisation des prix à la production, une retraite à 1200 €, une PAC nouvelle qui met les agriculteurs au cœur de ses intérêts.

 

Anne ma sœur Anne ne voit tu rien venir ? la loi Egalim se met en place dans la douleur et sans grands de résultat. Si pour des raisons de conjonctures on voit s’améliorer le revenu de quelques productions, c’est bien une baisse de revenu qui touche la majorité des agriculteurs. En moyenne le revenu agricole a baissé de 10% depuis la promulgation de la loi, début 2019.

Si apparemment les négociations entre grandes distribution et petits opérateurs se passent se dans un climat plus apaisé, avec les industriels on est loin du compte. Par conséquent, sur l’ensemble, les agriculteurs ne s’y retrouvent pas car les prix sont encore mis sous pression.

A quelques jours de la fin des négociations commerciales nous ne pouvons tolérer plus longtemps la dégradation des conditions de vie des paysans. Des actions s’imposent dans les grandes surfaces !

 

En ce début de discussion sur la nouvelle PAC il nous faut être audacieux. Là aussi des changements profonds doivent s’opérer pour remettre l’intérêt des agriculteurs au centre des décisions. Pas question pour le MODEF d’accepter la disparité des primes agricoles entre paysans. Nous devons exiger un maintien du budget PAC et une redistribution des aides vers les petits et moyens paysans.

Si on veut que la France continue de nourrir sa population de manière saine et responsable, tout en préservant l’avenir et en ayant un monde viable et vivable, la politique agricole doit réorienter ses objectifs. Ceux-ci doivent aller vers une agriculture variée, nombreuse, tournée vers une alimentation de qualité, accessibles à tous, respectueuse de notre planète, en permettant à chacun d’avoir à un niveau de vie décent.

Arrêter l’hécatombe du mal vivre paysan, la France et l’Europe en ont les moyens encore en faut-il la volonté politique.

Une société sans règles c’est une société où règne la loi du plus fort. Il faut, dans l’intérêt de tous, poser des règles qui répartissent les richesses pour le bien commun et non pour le profit de quelques actionnaires du Cac-40, comme c’est le cas aujourd’hui.

 

Pierre THOMAS

EDITO 704