Dans son discours, le gouvernement annonce que les grands gagnants de cette réforme sont les agriculteurs avec une pension minimale à 1 000 € pour les futurs retraités 2022 dont la carrière sera complète. Mais il oublie de parler des femmes agricultrices qui ont des pensions de retraite autour de 550 €/mois, des conjoints collaborateurs et des aides familiales qui seront exclus de ce dispositif. Les retraités agricoles d’aujourd’hui jusqu’en 2022 ne bénéficieront pas de cette revalorisation. Les paysans sont une nouvelle fois les grands perdants comme pour la loi EGALIM. Le Président de la République a oublié de préciser avec quel financement cette mesure allait être mise en place.
Pour le MODEF, il est inacceptable que les retraités agricoles aient des pensions en dessous du seuil de pauvreté ! L’année dernière, la proposition de loi du député d’André CHASSAIGNE de revaloriser les retraites agricoles à 85 % du SMIC pour tous les retraités agricoles avait été bloquée au Sénat par ce même gouvernement. « On marche sur la tête ou on méprise le monde agricole et rural ! ».
Dans la proposition de loi CHASSAIGNE, le député avait prévu le financement de la revalorisation par une taxe additionnelle à la taxe sur les transactions financières en augmentant la taxe déjà en place de 0,1 %, ce qui permettait de dégager les 266 millions d’euros nécessaires à la mesure.
Le MODEF appelle toutes les agricultrices et agriculteurs à rejoindre les manifestations du 9 janvier 2020 et de rejoindre les intersyndicales dans les départements.
Le MODEF demande le retrait de la réforme des retraites, exige une revalorisation des pensions de retraites pour tous à 1200 € à 60 ans en prenant en compte les conjointes et les conjoints collaborateurs.
Angoulême, le 8 janvier 2020
Le Président du MODEF National,
Pierre THOMAS