Hier, une nouvelle fois le gouvernement a utilisé un coup de force antidémocratique en insérant plusieurs amendements notamment en revalorisant le montant minimum à 5% au 1er janvier 2020 soit 27€/mois. Le MODEF est scandalisé par ce sabotage sachant que les retraités agricoles ont travaillé toute leur vie pour nourrir la population pour seulement percevoir 750€/mois en moyenne, montant très en dessous du seuil de pauvreté.
Le MODEF dénonce haut et fort le comportement du gouvernement en bloquant le vote de la proposition de loi « Chassaigne » permettant de revaloriser les pensions de retraites à 85 % du SMIC net. Hier, une délégation du syndicat des exploitants familiaux a protesté et bloqué quelques minutes la rue devant le Sénat pour dénoncer le bras de fer imposé par l’Elysée.
Le Président de la République a fait le choix de privilégier une nouvelle fois les riches notamment en supprimant l’Impôt Sur la Fortune (ISF) plutôt que d’augmenter les faibles pensions de retraites d’une centaine d’euros pour les plus pauvres.
Le sénateur de la Charente-Maritime a annoncé lors de la séance publique que le coût de changer les panneaux à 80 km/heure sur les routes rurales coûtera 400 millions d’euros comme la proposition de loi. Le gouvernement devra assumer auprès du monde paysan pourquoi ils les laissent mourir de faim pendant si longtemps.
Le MODEF, nommé « le syndicat des pauvres » par le gouvernement, continuera à mener son combat pour obtenir une retraite décente immédiate à 1 200 € par mois pour toutes et tous. La prochaine réforme des retraites en 2020 s’annonce très libérale et injuste pour les paysans avec la création d’un système universel où un euro cotisé donne les mêmes droits sachant que 50 % des exploitants gagnent 350 € par mois de revenu.
Angoulême, le 17 mai 2018
Le Président du MODEF,
Jean MOUZAT
Confédération nationale des Syndicats d’Exploitants familiaux