Les gelées de fin avril 2017 ont induit la plus faible production viticole de ces 30 dernières années.
Certains vignobles ont connu jusqu’à 100% de pertes. Les communes touchées par ces aléas climatiques attendaient depuis de long mois leur statut de catastrophe naturelle, condition préalable à l’indemnisation des viticulteurs impactés.
Les communes ont récemment eu confirmation de leur classement ou non en statut de catastrophe naturelle suite aux pertes de 2017.
Pour autant ne seront indemnisés que les viticulteurs ayant au moins souscris à une assurance grêle. Une minorité de viticulteurs est donc concernée, notamment dans les régions comme le Languedoc-Roussillon. Le reste de la profession, quand bien même les parcelles sont touchées à 100%, n’aura droit à aucune indemnisation.
D’autre part, l’indemnisation ne sera possible que lorsqu’il y a eu mortalité des ceps de vignes, et seuls ces derniers seront comptabilisés comme pertes. Or les gelées de 2017 ont mis à mal la production de raisin, mais dans la majorité des cas, les dégâts n’ont pas détruit les ceps.
En conséquence, l’immense majorité des viticulteurs ne percevra rien, malgré les pertes ou l’absence de production.
Le MODEF dénonce cette injustice qui menace une fois de plus les exploitations viticoles familiales.
Le MODEF constate que le statut de catastrophe naturelle est inutile pour les agriculteurs, et ne permet pas l’indemnisation des pertes même en cas d’aléas importants.
Le MODEF propose une fois de plus qu’un fond d’assurance commun « aléas climatiques » soit créée par la profession, avec une gestion publique.
Angoulême, le 26 février 2018
Didier GADEA
Président de la Commission Viticole
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