Le MODEF refuse le plan loup

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La délégation du MODEF vient de sortir de la réunion sur la rédaction du prochain plan national loup 2018-2023. Le MODEF s’oppose fermement à la proposition du Ministère de Transition Écologique et Solidaire et du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

Il s’agit là d’un déni démocratique de la part du gouvernement puisque l’arrêté est déjà prérédigé et pratiquement signé. L’article 1er fixe le nombre maximum de loups, dont la destruction est autorisée pour la période du 1er au 31 décembre 2018, à 40 loups.

Le MODEF refuse le quota imposé par les ministères de 40 loups et exige de fait une forte régulation de cette population. Le syndicat des exploitants familiaux demande de pérenniser et de renforcer l’existence de brigades loups dans tous les départements afin de permettre aux brigades d’intervenir pour protéger les éleveurs et les troupeaux du loup.

L’objectif de ce plan loup est de maintenir et de préserver le loup sur le territoire français. Ce plan ne prévoit rien pour protéger les éleveurs, les animaux et les randonneurs face à ce prédateur.

L’État doit prendre ses responsabilités pour préserver l’élevage pastoral et extensif afin de maintenir la biodiversité des milieux montagneux.

Le MODEF revendique la prise en compte de la détresse des éleveurs, le traumatisme psychologique et les pertes morales et financières.

Un autre élément, les individus hybrides (croisement avec un chien) n’ont pas été évoqués dans le projet national sur le loup alors qu’ils ont causé de nombreuses prédations. Un collectif a fait appel à un laboratoire allemand afin de confirmer l’existence réelle d’individus hybrides : sur 20 analyses complètes, 20 hybrides ont été identifiés.

Le MODEF demande à ce que ces hybrides ne rentrent pas dans le quota loup.

Le MODEF exige une prise en charge à 100% des pertes causées par le loup financée par le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire. Le syndicat demande que les aides PAC soient maintenues en cas d’attaque du prédateur. Le ratio de productivité ne pourra pas être atteint à cause du stress subit par le troupeau.

Pour des raisons économiques, sociologiques et environnementales, il devient urgent de prendre en compte et valoriser tous les atouts en donnant les moyens nécessaires au maintien de la vie sur les territoires ruraux et montagneux.

Angoulême, le 12 décembre 2017

Membre du MODEF National,
Marylène TARDY
Tél : 06 01 27 10 83