Le MODEF dénonce le renoncement du Gouvernement et sa majorité par le rejet de l’amendement n°II-845 visant à assurer la revalorisation des retraites agricoles proposée par le Groupe de la Gauche Démocrate et Républicaine sachant que cet amendement avait été voté à l’unanimité par l’Assemblée Nationale le 2 février 2017. Cette première mesure de la loi proposait de revaloriser les retraites à 85 % du SMIC net au 1er janvier 2018, au lieu des 75 % prévus par le droit actuel.
Le MODEF porte-parole des exploitants familiaux est très attaché à la défense du système de protection sociale dont les grands principes sont issus du programme du Conseil national de la Résistance en 1945.
Le MODEF mène une bataille avec acharnement depuis sa création sur la question des retraites. Le MODEF n’a pas ménagé sa peine dans les luttes pour une retraite minimum à 1 200 €/mois pour les femmes et les hommes. Le MODEF dénonce avec force l’insuffisance de revalorisation et les inadmissibles inégalités entre conjoints, aides familiaux et chefs d’exploitation.
Non seulement le gouvernement ne souhaite pas revaloriser les retraites agricoles mais en plus il prévoit une augmentation progressive de trimestres de cotisation. Elle atteindra 43 ans (soit 172 trimestres) en 2035, c’est-à-dire pour les personnes nées en 1973 et plus tard.
Pour en finir avec de telles injustices le MODEF propose :
· Retraite minimum à 1 200 €/mois pour une carrière complète :
. Retraite de base au niveau du seuil de pauvreté à 1 008 € + Une attribution forfaitaire des points = une retraite à 1 200 €/mois
· Minimum de points de base réévalués (actuellement il est de 23 points et le MODEF demande de passer à 50 points)
· Une hausse de points retraite pour les conjoints collaborateurs
· Revenir à une durée de carrière de 37,5 années pour bénéficier d’une retraite à taux plein
· La retraite de réversion : le MODEF demande que la retraite de réversion soit égale à 74 % au lieu de 54 % de la retraite que percevait ou aurait pu percevoir votre conjoint ou ex-conjoint décédé.
· La dépendance ou la perte d’autonomie soit considérée comme longue maladie avec la prise en charge obligatoirement par la solidarité nationale
· Le MODEF demande la suppression du plafond du minimum contributif.
Le MODEF n’accepte pas ces politiques de régression sociale qui visent à marchandiser la santé et la vieillesse et qui signent une véritable démission de l’Etat au profit des assurances maladies complémentaires.
Angoulême, le 23 novembre 2017
Le Président du MODEF,
Jean MOUZAT